Carla Bruni en direct de la planète fric
En général, je ne suis pas du genre à relayer des infos concernant les dépenses somptuaires des personnalités pleines aux as. Je trouve qu’il y a là une certaine facilité pour exciter le courroux populaire, sachant qu’une bonne partie des gueulards ne râlent que parce qu’ils rêveraient d’avoir les moyens de dépenser autant. Quitte à gueuler, autant que ce soit pour attaquer le système qui permet l’existence de telles différences entre les revenus des plus riches et ceux des plus pauvres. Ca n’a pas forcément plus d’impact mais au moins, ça me semble plus cohérent.
Bref ! Tout ça pour dire qu’aujourd’hui, je fais exception à la règle en publiant ici des extraits du Canard Enchainé paru ce jour, vous allez vite comprendre pourquoi…
Liste non exhaustive de quelques emplettes de Carla Bruni (notez au passage que ses initiales CB la prédestinait peut-être a avoir un rapport privilégié avec sa carte bleue ; on ne peut donc pas lui reprocher d’en être accro !) :
« Cabas en osier tressé et veau végétal, Vanessa Bruno, 365 euros (...) Maillot de bain en polyamide peau douce, Erès, 315 euros (...) Ceinture en veau, Hermès, 550 euros (...) Tailleur-jupe en laine, Dior, 1750 et 650 euros (...) Pochette en veau Swift, Hermès, 2750 euros ; sac New Bamboo en crocodile, Gucci, 11 800 euros (...) Lunettes solaires en acétate et métal, Chanel, 490 euros".
Le Canard Enchaîné relève enfin un extrait d'interview édifiant de la part de l'ambassadrice vedette du Fonds mondial pour la lutte contre le sida : "[Les deux années passées à l'Elysée] m'ont isolée encore davantage peut-être, même si je suis loin d'être coupée du réel. Elles m'ont attendrie aussi. Je vois de plus près le malheur, les difficultés, la réalité des autres..." »
Voila qui est nouveau ! Loger à l’Elysée permettrait maintenant de mieux voir la misère humaine. Etre femme de président favoriserait donc la proximité avec les malheurs de ce monde ! Le pire, c’est qu’elle en est probablement persuadée !
C’est vrai que rouler en limousine, loger dans un palais, être entourée de petit personnel, acheter un sac à main qui représente environ 11 mois de salaire d’un smicard, voyager en avion présidentiel, prendre des repas préparés par le cuistot maison, et j’en passe tant je suis presque incapable d’imaginer la vie de cette brave dame, c’est vrai, disais-je donc, que ça donne une bien meilleure idée et vision des difficultés vécues par toute une frange de la population.
Il ne lui suffisait pas, à Carla, de nous polluer l’existence avec ses chansons mièvres et sa voix guimauviène, il ne lui suffisait pas de nous fatiguer à s’épancher sur « mon mari » dit Chouchou et nous pomper l’air avec ses minauderies d’adolescente énamourée, faut encore qu’elle vienne nous faire chier avec ses considérations catho-charito-misérabilistes, quitte à nous prendre pour des cons.
Si, pour cette ex-mannequin, c’est vraiment trop dur de ne pas raconter de conneries, le mieux pour nous c’est qu’elle apprenne à fermer sa gueule : ça, ce serait, même minime, un vrai soulagement pour la misère du peuple !!