Pour qui sonne le glas ?
A ceux qui pourraient encore penser que le PS est de gauche, voici une petite histoire édifiante qui montre qu’en matière de gestion du personnel, les enfoirés ne connaissent pas de frontière politique.
Là où je bosse, une partie du personnel d’entretien est mis à disposition par la mairie. Il y a une titulaire, et en cas d’absence de celle-ci, une personne qui assure son remplacement. Les remplaçantes ont une situation ultra confortable, vous allez pouvoir en juger.
Celle qui est chez nous a ce statut depuis 3 ans et demi. Elle est sous un régime de CDD de 6 mois renouvelés régulièrement, mais sans jamais de garantie d’emploi sécurisé. Rappelons que le code du travail fixe à une fois la possibilité de renouvellement d’un CDD, et pas 15 comme le font régulièrement les collectivités et entreprises d’état, donnant corps à la formule « faites ce que je dis mais pas ce que je fais ».
Donc, elle est en CDD renouvelé. Deuxième avantage : étant remplaçante, elle ne sait jamais le nombre d’heures qu’elle va réaliser dans le mois. 120, 150, 130 heures, c’est la surprise du chef. N’étant jamais sûre d’avoir le même salaire à la fin du mois, autant vous dire que pour faire des projets, ou même simplement équilibrer son budget courant (car vu son salaire, je ne crois pas qu’elle puisse beaucoup se projeter), elle peut aller se gratter, et profond !
Cette ingrate, évidemment insatisfaite de son sort (fumiers de pauvres, toujours en train de gueuler), est allée plusieurs fois à la DRH de la mairie pour râler et demander à être titularisée. Pour calmer ses ardeurs, la brave dame de la DRH lui a répondu, grosso modo, qu’en ces temps de crise, elle devrait s’estimer heureuse d’avoir du boulot (sous-entendu, si t’es pas contente, barre toi : on trouvera facilement quelqu’un qui acceptera ton poste). Pour mémoire (on peut vite l’oublier dans cette histoire), ceci se passe dans une mairie tenue par le PS.
Et les syndicats me direz-vous (peut-être) ? « Ils ne font rien, ils ne servent à rien, ils sont copains avec l’équipe de la mairie ». Réalité ou fantasme, ils sont en tout cas suffisamment coupés de la base pour que le personnel soit amené à penser ça. Et pour avoir testé les accointances existant entre les syndicats et les certaines directions quand celles-ci sont du bon bord politique, je crois sans difficulté aucune qu’effectivement, dans le cas qui nous occupe, ils ne servent à rien.
Si les connards et les salauds étaient cantonnés politiquement, ça se saurait. Mais étant une espèce assez fréquente, on en trouve aussi bien à gauche qu’à droite (peut-être que les proportions diffèrent, mais je ne saurais même pas être affirmatif sur cette question). La différence entre un connard de droite et un connard de gauche, c’est que celui de droite ne passe pas son temps à lénifier sur la dignité des travailleurs pour mieux les entuber derrière. Il est plus direct.
Certes, le PS n’est pas de gauche, on le sait. M’enfin, il continue à le prétendre. Il continue à dire qu’il est (il aimerait le biquet, mais plus personne le croit) protecteur des salariés, de la dignité humaine, du lien social, et de toutes ces fariboles dont chacun rigole dans le pays merveilleux de l’économie libérale. Parce qu’aujourd’hui, dans le monde tel qu’il est, c’est incompatible, antinomique.
Schizophrène en diable, Dr Jekyll et Mister Hyde, la social-démocratie s’est brûlé les ailes aux feux du libéralisme. Qu’elle en crève !
Là où je bosse, une partie du personnel d’entretien est mis à disposition par la mairie. Il y a une titulaire, et en cas d’absence de celle-ci, une personne qui assure son remplacement. Les remplaçantes ont une situation ultra confortable, vous allez pouvoir en juger.
Celle qui est chez nous a ce statut depuis 3 ans et demi. Elle est sous un régime de CDD de 6 mois renouvelés régulièrement, mais sans jamais de garantie d’emploi sécurisé. Rappelons que le code du travail fixe à une fois la possibilité de renouvellement d’un CDD, et pas 15 comme le font régulièrement les collectivités et entreprises d’état, donnant corps à la formule « faites ce que je dis mais pas ce que je fais ».
Donc, elle est en CDD renouvelé. Deuxième avantage : étant remplaçante, elle ne sait jamais le nombre d’heures qu’elle va réaliser dans le mois. 120, 150, 130 heures, c’est la surprise du chef. N’étant jamais sûre d’avoir le même salaire à la fin du mois, autant vous dire que pour faire des projets, ou même simplement équilibrer son budget courant (car vu son salaire, je ne crois pas qu’elle puisse beaucoup se projeter), elle peut aller se gratter, et profond !
Cette ingrate, évidemment insatisfaite de son sort (fumiers de pauvres, toujours en train de gueuler), est allée plusieurs fois à la DRH de la mairie pour râler et demander à être titularisée. Pour calmer ses ardeurs, la brave dame de la DRH lui a répondu, grosso modo, qu’en ces temps de crise, elle devrait s’estimer heureuse d’avoir du boulot (sous-entendu, si t’es pas contente, barre toi : on trouvera facilement quelqu’un qui acceptera ton poste). Pour mémoire (on peut vite l’oublier dans cette histoire), ceci se passe dans une mairie tenue par le PS.
Et les syndicats me direz-vous (peut-être) ? « Ils ne font rien, ils ne servent à rien, ils sont copains avec l’équipe de la mairie ». Réalité ou fantasme, ils sont en tout cas suffisamment coupés de la base pour que le personnel soit amené à penser ça. Et pour avoir testé les accointances existant entre les syndicats et les certaines directions quand celles-ci sont du bon bord politique, je crois sans difficulté aucune qu’effectivement, dans le cas qui nous occupe, ils ne servent à rien.
Si les connards et les salauds étaient cantonnés politiquement, ça se saurait. Mais étant une espèce assez fréquente, on en trouve aussi bien à gauche qu’à droite (peut-être que les proportions diffèrent, mais je ne saurais même pas être affirmatif sur cette question). La différence entre un connard de droite et un connard de gauche, c’est que celui de droite ne passe pas son temps à lénifier sur la dignité des travailleurs pour mieux les entuber derrière. Il est plus direct.
Certes, le PS n’est pas de gauche, on le sait. M’enfin, il continue à le prétendre. Il continue à dire qu’il est (il aimerait le biquet, mais plus personne le croit) protecteur des salariés, de la dignité humaine, du lien social, et de toutes ces fariboles dont chacun rigole dans le pays merveilleux de l’économie libérale. Parce qu’aujourd’hui, dans le monde tel qu’il est, c’est incompatible, antinomique.
Schizophrène en diable, Dr Jekyll et Mister Hyde, la social-démocratie s’est brûlé les ailes aux feux du libéralisme. Qu’elle en crève !